Livres

Congo, Tango et Chien Stupide

10 Oct. 2014 juliette

Avant d’entamer mon marathon Harry Potter, j’ai lu trois livres très différents que je vous présente aujourd’hui. Une façon de reprendre le rythme du blog, en attendant de trier les 2000 photos prises pendant notre voyage ! (sans parler des heures de vidéos, hum hum)

Pandore au Congo, Albert Sánchez Piñol ♥♥

Je commence par une totale surprise, un livre de hasard. Généralement, je passe pas mal de temps à lire des critiques de livres, à regarder les notes sur Amazon, à lire des auteurs que je connais déjà… Le choix d’un livre est un long processus, et j’arrive chez mon libraire avec une liste murement réfléchie. Un peu comme pour les voyages, chez moi, le plaisir de la lecture vient aussi de sa préparation ;) Cette fois-ci, je me promenais chez Millepages sans idée particulière, et puis j’ai vu Pandore au Congo et la petite note positive laissée par le libraire à l’intérieur du bouquin. Je n’ai pas trop réfléchi, je l’ai pris, et je ne l’ai pas regretté !

Nous sommes en 1914. Thommy Thomson est un petit écrivain britannique, nègre pour un auteur de nanards à succès, jusqu’au jour où un avocat prend contact avec lui : il lui demande d’écrire l’histoire de son client, Marcus Garvey. Ce dernier est accusé du meurtre de deux aristocrates, avec qui il voyageait au Congo.

Dans son livre, Thommy raconte ce qu’a vécu le suspect : engagé par deux fils de duc bien décidés à trouver de l’or en Afrique, Marcus se voit contraint de les accompagner au Congo et de leur servir d’homme à tout faire. Au fil de leur expédition, ils réduisent en esclavage bon nombre de villageois africains. L’or est au rendez-vous mais bientôt, dans les tranchées, apparaissent de drôles de créatures venues des entrailles de la terre. S’ensuit une terrible guerre au cours de laquelle il y aura de nombreux morts… Seul Marcus s’en sort, miraculeusement et après avoir eu un comportement héroïque.

L’histoire est invraisemblable mais le roman convainc et permet de sauver Marcus de la peine de mort à laquelle tout le monde le croyait condamné. Et en effet, les détails sont si nombreux et si invraisemblables qu’il est difficile d’imaginer que Marcus, un pauvre diable n’ayant reçu aucune éducation, presque simplet, puisse les avoir inventés.

Pour la suite, je vous invite à lire le livre…

C’est un roman vraiment surprenant, qui m’a complètement prise au dépourvu ! Écrit par un espagnol, il regorge d’humour britannique. C’est prenant, captivant, et malgré l’énormité de ce que nous raconte Marcus, on y croit, nous aussi. On est emballé, interloqué, et quand on le referme, on se dit que l’auteur nous a bien eu ! C’est un roman difficile à décrire je trouve, qui ne ressemble à rien de ce que j’ai l’habitude de lire. J’ai hésité à le conseiller à Gaëtan, j’en suis sortie tellement déboussolée que je ne savais pas si j’avais aimé ou pas ^^ Avec le recul, quand j’y repense, je souris, et je crois que c’est bon signe !

Noir Tango, Régine Deforges ♥

Après avoir dévoré les trois premiers tomes de la Bicyclette Bleue, j’ai immédiatement commandé la suite : Noir Tango. Que j’ai dévorée tout aussi rapidement (le livre ne fait que 300 pages en même temps).

La guerre est terminée, et le procès de Nuremberg commence. Notre héroïne, Léa Delmas, est traumatisée par les témoignages des survivants, soldats meurtris ou juifs sortis des camps. Convaincue que la justice ne pourra jamais réparer les horreurs vécues, et consciente que beaucoup de nazis ont fui en Amérique du Sud, elle décide d’aider son amie Sarah à se venger. Accompagnées de son amant François Tavernier et de quelques amis, elle part pour l’Argentine afin de traquer les fuyards. Comme toujours, le parcours de Léa sera semé d’embuches, de rebondissements incroyables, mais tout finira bien puisqu’il y a encore 6 tomes après ;)

Je n’ai mis qu’un seul petit cœur car je pense que Régine Deforges aurait pu s’arrêter après le troisième tome : on sent que le succès de la saga l’a poussée à poursuivre, mais ça devient quand même un peu tarabiscoté tout ça ! Léa aurait dû mourir à peu près 12 fois déjà… Et puis j’ai été assez déçue de découvrir que l’intrigue de la Bicyclette Bleue était complètement calquée sur celle d’Autant en emporte le vent, c’est complètement fou comme tout est similaire ! Du coup, je m’arrête là dans ma lecture, les six prochains tomes resteront chez mon libraire pour le moment (même si je brûle de savoir ce qu’il va advenir de Léa et François).

Mon chien stupide, John Fante ♥♥

John Fante est un écrivain que j’aime beaucoup, même si j’ai du mal à le conseiller car ses romans sont a priori assez “banals” (je vois les fans de l’auteur lever les yeux au ciel et s’indigner, laissez-moi m’expliquer). Disons qu’il fait partie de ces écrivains qui ne racontent rien de spécial mais qui le font avec talent.

Du coup, difficile de raconter de quoi parle Mon chien Stupide : de la vie, sans aucun doute, de l’usure du couple, des rêves qu’on se jure de réaliser un jour tout en sachant qu’on ne les réalisera jamais… On y découvre la routine bien huilée et l’équilibre précaire d’une famille américaine, qui seront rompus par l’arrivée d’un gros chien, un peu débile (et ouvertement homosexuel), au grand dam de tous, sauf du père de famille, heureux de trouver là un compagnon. C’est à la fois drôle, un peu déprimant, tellement réaliste… Comme dans tous ses romans, John Fante se raconte et se dévoile, et c’est un plaisir de le retrouver (j’avais déjà eu le plaisir de lire Le vin de la jeunesse et L’orgie).

Le prochain article lectures devrait être un peu spécial, puisque consacré au grand Harry Potter bien sûr ! Il faudra donc patienter, il me reste le 6 à terminer et le 7 à dévorer. En attendant, bonnes lectures à tous !

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