Promenade parisienne : de Notre-Dame à Saint-Germain-des-Prés

02 Déc. 2016 juliette

Cinquième balade parisienne : après Montmartre, la Butte aux Cailles, Belleville et les ruelles du 11ème arrondissement, nous partons visiter aujourd’hui le Paris littéraire, entre Notre-Dame et Saint-Germain-des-Prés.

Pour télécharger le parcours, cliquez sur le plan ci-dessous.

Comme pour toutes les balades parisiennes, j’ai essayé d’éviter au maximum les lieux envahis de touristes, et de vous faire découvrir, en plus des incontournables, quelques pépites et endroits secrets.

Le départ se fait Petit-Pont-Cardinal-Lustiger – si vous arrivez depuis le RER, c’est la sortie N°3. D’ici, vous avez une belle vue sur Notre-Dame tout en évitant les centaines de touristes qui se pressent sur le parvis. La visite de la cathédrale sera pour une prochaine fois : rendez-vous plutôt chez Shakespeare and Company, que vous apercevez sur votre droite.

Ouverte en 1951, cette librairie anglophone est un paradis pour tout amateur de littérature : des livres du sol au plafond, de vieux fauteuils pour s’installer et bouquiner, des échelles pour attraper les ouvrages en hauteur, des escaliers qui craquent… Un vrai décor de film (qui se mérite : il peut y avoir la queue pour entrer) !

Prenez ensuite la rue Saint-Julien-le-Pauvre sur votre droite, puis à nouveau à droite rue Galande. Traversez et poursuivez tout droit, rue Saint-Séverin. Ne prêtez pas attention aux boutiques et restaurants pour touristes : on va vite leur tourner le dos ! À gauche, l’église Saint-Séverin, construite entre les 13ème et 15ème, est inscrite aux Monuments Historiques.

En sortant de l’église, prenez à gauche sur quelques mètres, puis à droite, rue de la Parcheminerie. Une librairie canadienne y a ouvert ses portes en 1989, the Abbey Bookshop.

Une fois rue de la Harpe, prenez à droite, puis à gauche rue Saint-Séverin. Traversez, rejoignez la rue Francisque Gay, et une fois sur la place Saint-André-des-Arts, allez admirer la fontaine Saint-Michel, érigée en 1860 et très critiquée à l’époque.

Engouffrez-vous ensuite dans la discrète rue de l’Hirondelle, dont l’entrée se cache derrière un kiosque à journaux. Cette très vieille voie (elle existait déjà en 1200) vous plongera dans une ambiance assez médiévale. Au bout de la rue, si vous levez les yeux vers le droite, vous apercevrez l’enseigne d’une vieille salle d’armes. Mais c’est à gauche que vous partirez, pour arriver rue Saint-André-des-Arts, dans laquelle vous tournerez à droite.

Au n°52 de la rue se cache une bien jolie cour – un relieur y ayant ses bureaux, vous devriez pouvoir y rentrer facilement, tout du moins en semaine. N’hésitez pas à lever le nez en l’air pour apercevoir un coin de ciel (bleu je l’espère).

Empruntez ensuite la rue des Grands Augustins. Après quelques mètres, sur votre gauche, vous découvrirez la cour du restaurant Roger La Grenouille. Ouvert en 1930, il a accueilli Picasso, Mistinguett ou encore Antoine de Saint-Exupéry.

Toujours dans la rue des Grands Augustins, au n°7 se trouve l’immeuble (pas très joli) dans lequel Picasso a peint Guernica. Avec un peu de chance, vous pourrez en profiter pour apercevoir quelques dessins à la craie de Jean-Charles de Castelbajac.

Puis, revenez sur vos pas pour prendre la rue Christine. Rêvez de séjourner dans le superbe hôtel en face du cinéma, puis, au n°9, si la chance vous sourit, la porte s’ouvrira, révélant une cour toute parisienne avec sa nappy vichy et son caniche décoratif ;)

Avant de vous aventurer dans le passage Dauphine, qui fait face à la rue Christine, jetez un oeil en haut, à droite : peut-être verrez-vous deux personnages de Star Wars ?

Passage Dauphine, si vous avez un petit creux, vous pouvez faire une pause à L’heure Gourmande, ce salon de thé un peu rustique. Sinon, poursuivez votre chemin et prenez à gauche en sortant du passage, rue Mazarine. Au n°41, une jolie vitrine de livres anciens.

Continuez tout droit, rue de l’Ancienne Comédie, et peu après avoir aperçu le restaurant Le Procope, tournez à gauche dans la cour du commerce Saint André (un peu avant d’atteindre le boulevard Saint-Germain).

Dans la cour, tournez à nouveau à gauche : vous allez retrouver le Procope : fondé en 1680 (ou 1684 ou 1686 selon les sources), ça en fait le plus vieux café de Paris. Voltaire, Diderot, Musset, George Sand, Verlaine, Robespierre ou encore Danton l’ont fréquenté.

En face du Procope se trouve une mystérieuse grille, fermée : elle permettait autrefois d’accéder à la cour Rohan, mais les copropriétaires ont décidé d’en interdire l’accès au public (quel dommage).

Poursuivez votre traversée de la cour : vous retrouvez la rue Saint-André-des-Arts.

Prenez à gauche et empruntez la rue de Buci. Quelques mètres plus loin sur votre gauche, vous pourrez apercevoir une jolie vitrine jaune, couleur peu habituelle à Paris.

Mais continuez rue de Buci. Si vous avez envie de goûter aux meilleures glaces de Paris (ex-aequo selon moi avec celles de chez Berthillon), prenez la rue de Seine à gauche et arrêtez-vous chez Grom. Presqu’en face, un mur en mosaïque bleue vous permettra d’immortaliser votre cornet sur un joli fond coloré, parfait pour Instagram ;)

Poursuivez ensuite rue de Buci et empruntez, sur votre droite, la rue de Bourbon le Château.

Prenez tout droit la rue de l’Abbaye, avant de tourner à droite, rue de Furstenberg. Une jolie placette vous y attend et, bien caché sur la gauche (à côté de chez Flamant), le musée Eugène Delacroix. Vous pouvez pousser la porte et découvrir une nouvelle cour.

Après cette petite parenthèse de calme, continuez sur la rue de Furstenberg jusqu’à atteindre la rue Jacob.

Faire une légère incartade à gauche (au n°10, une autre cour vous attend) avant de partir sur la droite, pour rejoindre la rue de l’Echaudé (à gauche) et la rue de Seine (encore à gauche).

On entre ici dans le quartier des galeries d’art ! Au n°49, vous avez notamment la “Galerie au fond de la cour”, qui porte bien son nom. Et juste en face, au n°38, la plus petite galerie d’art du monde (en effet, elle porte également bien son nom).

Au 12 de la rue de Seine, vous pouvez pénétrer dans une cour… qui renferme une deuxième cour, fermée au public. On peut voir, à travers les grilles, qu’il doit faire bon vivre par ici ! Poursuivez sur la rue de Seine jusqu’au bout et passez sous l’arche qui vous mène à l’institut de France. Vous pouvez faire un petit détour par le pont des Arts (qui a perdu ses cadenas), avant de rendre visite aux bouquinistes du quai Malaquais.

Puis, tournez rue des Saints-Pères et rendez visite à Serge Gainsbourg rue de Verneuil. Sa maison est entièrement recouverte de graffitis, parfois réussis, parfois beaucoup moins. Au moment de ma visite, ce n’était pas très joli… Poursuivez rue des Saints-Pères – au n°16, une cour vous tend les bras.

Prenez ensuite la rue Jacob – au n°35, une allée fleurie mène jusqu’à “l’espace des femmes” – une maison d’édition féministe. Empruntez la rue Saint-Benoit, qui vous mènera tout droit jusqu’à un monument de la vie littéraire parisienne, le café de Flore. Puis, un peu plus loin sur votre gauche, les tout aussi célèbres Deux Magots. A 6€80 le Coca, on se contentera de prendre une photo de l’extérieur ;)

Traversez le boulevard Saint Germain pour rejoindre la rue Bonaparte, puis tournez à gauche rue du Four (au n°33, une cour à nouveau). Rejoignez la rue des Canettes, qui doit son nom à la façade située au n°18. En 1260, cette rue existait déjà mais s’appelait la rue Saint-Soulpice.

Prenez ensuite à gauche, rue Guisarde où, au n°16, une boutique atypique vous attend. Au Plat d’Etain est installé à Paris depuis 1775 et vend des soldats de plomb et des figurines…

Au bout de la rue, tournez à droite, rue Mabillon, puis à droite rue Saint-Sulpice. Au n°36, une ancienne maison close, dont les principaux clients étaient… les curés de l’église d’en face ^^ Au n°6, une cour généralement ouverte (il faut appuyer sur le bouton – la porte est ensuite automatique).

Entrez ensuite dans l’église par l’entrée principale, puis sortez sur le côté droit, par la rue Palatine. Tournez à droite puis à gauche rue Henry de Jouvenel, pour rejoindre la rue Férou. Sur les murs, une reproduction intégrale du Bateau Ivre de Rimbaud. Cette rue a hébergé Man Ray mais également Hemingway et Prévert ainsi… qu’Athos, l’un des mousquetaires fictifs de Dumas.

Au bout de la rue Férou, vous tombez nez à nez avec le Jardin du Luxembourg. L’une des entrées se trouve juste à droite du musée. Notre balade se termine ici, par une flânerie dans ce sublime jardin.

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Quelques “consignes” avant d’entreprendre ce parcours :

– Dans toutes les cours, soyez discrets, des gens vivent ici. On rentre sans bruit et on ne s’attarde pas pendant des heures : le risque étant que les propriétaires finissent par en interdire l’accès… ce qui serait bien dommage !

– Qui dit quartier très touristique dit risque de pick-pockets : restez prudents, surtout aux alentours de Notre-Dame.

Un grand merci à Yasmine de m’avoir indiqué quelques bonnes adresses et à Marjorie pour le design du fascicule à télécharger.

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